Déambulation lyonnaise

– Vendredi 14 juin , Mme Tardieu et moi-même (M. Audet) avons accompagné les 3e4 dans une déambulation lyonnaise autour d’un thème central du programme d’histoire-géographie : la guerre.

– La promenade a commencé dans le Vieux-Lyon par la visite de quelques traboules, dont un mythe tenace veut qu’elles ont été utilisées par les résistants pour échapper à leurs poursuivants, qu’ils soient de la gestapo, de la milice ou de la police française. Même si cette histoire est largement fausse, les traboules sont de bien beaux moyens de traverser les immeubles d’une rue à une autre. Le mot traboule vient du latin « trans ambulare » qui signifie passer à travers.

– Nous avons ensuite visité la Nécropole nationale de la Doua, à Villeurbanne. Ce cimetière militaire rassemble les tombes de 6 500 soldats de la Première Guerre mondiale, de la Seconde Guerre mondiale et de résistants. Les élèves, émus pour certains, ont pu constater la très grande diversité des nationalités de ces soldats morts pour la France (Anglais, Algériens, Tchèques, Marocains, Belges, Sénégalais, Polonais, Tunisiens, Maliens…) et surtout leur grande jeunesse. Sur la butte des fusillés, ils ont vu le mémorial consacré aux résistants assassinés en ce lieu qui servait de site d’exécution pour l’occupant allemand.

– La troisième étape de notre sortie fut le monument aux morts de l’île du Souvenir, au parc de la tête d’or. Cette impressionnante sculpture est entourée d’un cénotaphe qui porte les 10 600 noms des Français morts à la Première Guerre mondiale. Du parc de la tête d’or, nous nous sommes dirigés vers la place Bellecour pour voir le Veilleur de pierre. Ce mémorial de la résistance intérieure française rappelle l’assassinat par les Allemands de cinq résistants français le 27 juillet 1944. Ils furent exécutés en représailles d’un attentat, la veille, contre le café « le moulin à vent », qui était fréquenté par les gestapistes et les miliciens dont les bureaux se trouvaient non loin. La bombe n’avait pourtant fait aucune victime. Le monument est sculpté de bonnets phrygiens et de croix de Lorraine et porte l’inscription « Passant, va dire au monde qu’ils sont morts pour la liberté ».

– Enfin, rue Ste Hélène, entre la place Bellecour et Perrache, nous sommes allés lire une plaque fixée sur le mur de l’ancien siège de la milice de Paul Touvier. Elle rend hommage à Marguerite Flavien, professeure de philosophie, résistante, membre de l’état-major des Francs-Tireurs et Partisans. Dénoncée, elle fut arrêtée le 10 juin 1944. Le 13 juin, elle se défenestra de peur de parler sous la torture.

– Pour terminer notre longue déambulation, nous avons pris le funiculaire pour monter à Fourvière afin de profiter de la magnifique vue sur notre belle cité. Au cours de cette journée, les élèves qui l’ont souhaité ont aussi visité trois monuments emblématiques de Lyon, à savoir la cathédrale St Jean, la basilique d’Ainay et la basilique de Fourvière.