Le collège Jean Perrin à la Biennale d’Art Contemporain

Le collège a une tradition : faire découvrir aux élèves de 6ème l’art contemporain. Cette année n’a pas failli à cette tradition et nos huit classes sont allées voir Ce MANIFESTE DE LA FRAGILITE.

La visite s’est effectuée sur deux lieux le Musée Guimet qui a été spécialement rouvert pour l’occasion. Et l’usine Fagor-Brandt ancienne fabrique d’électroménager à Gerland.

MUSEE GUIMET

Hugo Schiavi (France)

Oeuvre centrale l’installation d’Hugo Schiavi : entre fiction et réalité, son paysage Grafted Memory System à l’aide de végétaux qui s’entremêlent aux câbles de Data center, de vidéos faites d’images de synthèses qui diffusent des fragments d’architectures du musée, vestiges et ossements fusionnent avec des crânes humains et des fossiles.

L’artiste nous montre un monde détruit dans lequel la nature reprend ses droits.

Evita Vasiljeva (Lettonie)

Installation in situ d’Evita Vasiljeva : l’artiste se sert du lieu afin de créer son oeuvre. En effet, Impulse investie les réserves abandonnées du musée Guimet . Grâce à des détecteurs de mouvements qui allument et éteignent des appareils électriques aux sons dérangeants elle convoque des souvenirs d’enfance traumatiques liés à des cambriolages.

Elle nous renvoie également à nos propres traumatismes et à notre propre fragilité.

 

Mohammed Al Faraj (Arabie Saoudite)

Mohammed Al Faraj crée des installations multimédias faites d’assemblages de séquences d’actualités. Ici il traite le cas d’un robot nommé Sofia qui a obtenue en 2017 la citoyenneté en Arabie Saoudite à l’occasion d’un congrès sur les nouvelles technologies et trace un parallèle avec la situation des peuples apatrides.

L’artiste nous conduit à une réflexion entre l’humain et la machine et nous interroge sur la valeur que notre monde accorde à chacun d’eux !

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L’ USINE FAGOR-BRANDT

L’autre lieu visité à Gerland, au coeur de l’histoire ouvrière lyonnaise, est l’usine d’électroménager Fagor-Brandt. Le site de 29 000 m² en lui-même parle de la fragilité de l’existence. Déjà par sa propre histoire : d’une usine employant 1800 ouvriers en 1980 on était à moins de 400 en 2000. De nombreux tags viennent agrémenter les murs et entrent en résonance avec les oeuvres et le thème de cette biennale.

Ces œuvres nous parlent de la nécessité à trouver un juste milieu entre fragilité et résistance afin que nous puissions conserver notre équilibre de vie.

Kim Simonsson (Finlande)

Cette installation entièrement grise présente un monde de l’après… Après quoi ?! L’artiste Hans Op De Beek nous le laisse imaginer. Un environnement qui nous semble familier et qui pourtant ne l’est plus. La couleur seule, le monochrome gris fige tout. Seul le bassin d’eau construit par l’artiste établi un reflet et une mouvance. Les visiteurs également apportent les seules couleurs. Cette installation évolue au fil de la journée grâce au changement de la lumière et ses nuances de gris. Toutefois, elle apparait encore plus grise les jours de pluie.

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En tous cas, elle ne laisse pas indifférent et interroge sur l’avenir de notre monde si nous n’y prêtons pas plus d’attention.

Nos élèves ont découvert l’art contemporain au travers des diverses installations proposées par cette biennale. Le thème de la fragilité sera réinvesti après les vacances de noël. Ils pourront, grâce à leurs propres créations, montrer leurs différentes visions de la fragilité et la force de notre monde ainsi que celle du monde de demain qui sera le leur !